Qui nierait que la cuisine Libanaise a gagné des lustres ses lettres de noblesses. Les meilleurs gastronomes placent la cuisine Libanaise au même rang que la cuisine de France.

Comme toute cuisine, elle s'est enrichie avec le temps de saveurs nouvelles, s'est allégée. Elle a affiné les plats simples des montagnards isolés pendant des siècles sur les crêtes du Mont Liban et qui ne cuisinaient que des légumes, qu'ils asséchaient à la belle saison, et des confits de viande des rares moutons et chèvres qui broutaient sur les flancs maigres de leurs coteaux.

Comme la plupart des recettes majeures de la mémoire culinaire de l’hexagonal plat phare de la cuisine Libanaise ont de très anciennes racines historiques.

Authentique monument national de l'art culinaire du le mezzé représente depuis les sultans un rite collectif auquel aucun hôte n’oserait échapper. Cette tradition nous ramène aux anciens fastes des banquets de la cour de l'époque Ottomane (saray, cuisine), quand une immense variété de petits plats était offerte aux hôtes. Ceux-ci devaient séduire l'œil avant le goût grâce à la variété de leurs formes et de leurs couleurs. On raconte que les chefs du palais, pour ne pas voiler le sourire du souverain, devaient positionner minutieusement leur mets.

C'est la raison pour laquelle, aujourd'hui encore, nous trouvons une grande variété de sauces à la consistance crémeuse : citons taboulé, kibbé nawa cru ou cuit en boulettes, hommous (une purée de pois chiches à la créme de sésame tehini), baba ganouj, ou caviar d'aubergines, foul médammas (fèves à l'huile) et l'indispensable labné.

Il ya aussi les Fatayers, petits chaussons de pâte feuilletée garnis de fromage de chèvre, ou de viande, et leurs cousins fatayers ou sambousecks, fourrés de selk (blettes) ou de kechk (délicieux yaourt, fermenté, séché puis réduit en poudre. Ce dernier, coupé en morceau et bloqué entre le pouce, l'index et le majeur de la main droite (la main gauche dans l'Islam est impure) remplace les couverts.

On déguste par petites bouchées saisies à l'aide d'un morceau de pain Libanais. Il suffit de trois ou quatre mets pour créer un mezzé.

Le fatouche est un symbole de salade au Liban, préparée différemment selon les régions... un mélange de légumes de saison : laitue, radis, tomates, concombres, pain perdu grillé persil et menthe agrémentée de sumak, une épice rouge qui lui confère une saveur acide bien particulière.

Il ya ensuite les plats de résistance : kabab (brochette de mouton grillée au feu de bois) et chich taouk (brochettes de poulet mariné avec des épices). La koufta consiste en de la viande hachée accommodée de multiples façons : mélangée avec persil et oignons.

Il existe une infinité de plats libanais. Parmi eux, le Koussa Mehchi (des courgettes farcies àa la viande), le Chich Taouk (poulet mariné avec du citron et épices puis grillé), le Djaj Mehchi (poulet farci grillé), le Koufta (agneau haché avec des herbes fraiches et de l'oignon), le Samké Harra (poisson épicé avec de la crème de sésame), Maglouba(riz aux aubergines et la viande), Sayadiaya( riz aux poissons et fruits secs), le Fassouliya (haricot à l'huile d'olive et à l'ail), la moghrabié de poulet(ragoût de petits morceaux de poulet et de mouton avec du couscous, des fèves et des épices)...

La pâtisserie libanaise est très riche et variée et s'est diffusée à travers le monde. Il y a par exemple le Maamoule, le Awamat, le Bklaoua, le Knéfé, le Moghli...

À Pâques les familles libanaises chrétiennes, ne saurait manquer de préparer des gâteaux traditionnels comme les mâamouls et les ghoraibés. Les Maamouls sont des gâteaux de semoule farcis de pistaches, d'amandes, de noix ou de pâtes de dattes qui se dégustent traditionnellement aux périodes de fêtes.